76 ans après, le discours de Bayeux résonne dans le temps

Le discours de Bayeux, prononcé le 16 juin 1946, deux ans après la libération de la ville, six mois après la démission de Charles de Gaulle à la tête du Gouvernement provisoire de la République Française (GPRF) est le socle de notre vie politique actuelle, même si ce socle a été souillé, dénaturé.

Que dit Charles de Gaulle ce jour là ?

Selon lui, l’État doit être le garant de l’unité nationale, se protéger des ingérences étrangères. C’est ce que de Gaulle s’est efforcé de faire tout au long de la guerre. Incarnant une France légitime, Charles de Gaulle en appela toujours à «l’intérêt supérieur de la patrie» pour que les Français se rassemblent afin de faire la guerre aux cotés des Alliés.

Des alliés dont il fallait se méfier des ingérences. L’exemple qui l’illustre bien est le plan AMGOT, projet d’administration américaine sur une France libérée. La France aurait été sous le joug américain après avoir été sous le joug allemand.

Pour les Français libres, pour le Général de Gaulle, c’eut été intolérable. C’est pourquoi de Gaulle débarque à Courseulles-sur-Mer, le 14 juin 1944 et se rend à Bayeux, première grande ville de Normandie libérée, 8 jours après le débarquement de Normandie, pour asseoir la souveraineté de la France sur son propre territoire.

Deux ans plus tard, Charles de Gaulle affirme :« c’est ici que sur le sol des ancêtres réapparut l’État. Voilà qu’une fois assuré le salut de l’État, dans la victoire remportée et l’unité nationale maintenue, la tâche par-dessus tout urgente et essentielle était l’établissement de nouvelles institutions françaises » (Page 7, Discours et Messages, Tome II, Plon)

Ces institutions, de Gaulle en dresse un portrait dans ce discours de Bayeux, qui deviendra le discours fondateur de la Vème République (qui sera fondée 12 ans plus tard).

Pointant du doigt les instabilités politique de la IIIème République, les rivalités partisanes derrière lesquelles s’effacent les intérêts de la Nation, de Gaulle a cette phrase qui résonne toujours aujourd’hui : «le trouble dans l’État a pour conséquence inéluctable la désaffection des citoyens à l’égard des institutions. »

Comment ne pas voir une marque criante d’actualité après les différents taux d’abstention record des dernières élections présidentielles et législatives ? L’appareil politique ne cherche même pas à reconquérir le cœur des citoyens, à leur proposer un contrat de société, de progrès, de cohésion nationale.

Pire, certains ténors de différentes formations se vantent de leur score, oubliant que la majorité des Français ne votent plus….où est donc passée la légitimité, si importante pour diriger et incarner la France ?

Poursuivant son grand dessein constitutionnel, de Gaulle souhaite que les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire soient séparés : «Mais aussi tous les principes et toutes les expériences exigent que les pouvoirs publics : législatif, exécutif, judiciaire, soient nettement séparés et fortement équilibrés, et qu’au-dessus des contingences politiques soit établi un arbitrage national qui fasse valoir la continuité au milieu des combinaisons.» (Page 8, Discours et Messages, Tome II, Plon)

Cette séparation aujourd’hui est bien trouble, visible quand des politiques osent commenter une décision de justice.
Et la position d’arbitre national du chef de l’État a été ternie, même anéantie du à la combinaison des élections présidentielles et législatives, abaissant le chef de l’État à un chef de parti. Or, le Président est le Président de tous les Français, doit sans cesse s’élever au-dessus de la mêlée politique pour incarner la France et sa grandeur. Telle est l’intention, l’ambition de Charles de Gaulle.

«Il est de l’essence même de la démocratie que les opinions s’expriment et qu’elles s’efforcent, par le suffrage, d’orienter suivant leurs conceptions l’action publique et la législation.» (Page 8, Discours et Messages, Tome II, Plon)

Voilà la conception de la démocratie selon Charles de Gaulle : une participation active des citoyens dans la vie politique de la Nation. «La parole du peuple, c’est la parole du souverain.»

Mais, cette démocratie est tombée grandement malade lorsqu’en 2005, le 29 mai, les Français ont répondu défavorablement à un référendum portant sur la mise en œuvre d’une constitution européenne.
La classe politique, dans sa quasi-majorité, s’est assise sur le vote (55% de non), ce qui a mené à la signature du Traité de Lisbonne en 2007 par Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, traité instituant une constitution européenne, le TCE ( Traité instituant la Communauté Européenne).

Plus loin dans son discours, Charles de Gaulle insiste sur la nécessité d’avoir une chambre parlementaire bicaméral. La première serait la chambre des députés (aujourd’hui l’Assemblée nationale), l’autre, une chambre élue par des conseillers généraux et municipaux ce qu’on appelle les «grands électeurs». C’est tout simplement le Sénat, qui aurait la possibilité de retoquer la confection des lois émises par la chambre des députés. Auquel Sénat pourrait siéger «des représentants des organisations économiques, familiales, intellectuelles, pour que se fasse entendre, au-dedans même de l’État, la voix des grandes activités du pays.»

Puis, de Gaulle rappelle que le pouvoir exécutif ne saurait dépendre en aucune façon du pouvoir législatif, composé de ces deux chambres, afin que le premier puisse continuer à assurer l’unité et la cohésion du pays : «C’est donc du chef de l’État, placé au-dessus des partis, élu par un collège qui englobe le Parlement, mais beaucoup plus large et composé de manière à faire de lui le président de l’Union française en même temps que celui de la République, que doit procéder le pouvoir exécutif. » (Page 10, Discours et Messages, Tome II, Plon)

Ne se cacherait-il pas derrière cette phrase, la volonté de Charles de Gaulle de faire élire le Président de la République au suffrage universel de la nation ? Sans aucun doute, cette idée n’a pas germé au lendemain de l’attentat du Petit-Clamart le 22 août 1962, elle a été mûrement réfléchie et effective en octobre 1962, appliquée en décembre 1965 lors de la Présidentielle où de Gaulle fut réélu avec plus de 13 millions de voix sur….24 millions de votants.

Enfin, Charles de Gaulle indique le rôle du chef de l’État: il nomme le premier ministre, qui doit former son gouvernement, préside les conseils du gouvernement, est l’arbitre au-dessous des rivalités des partis en usant du référendum ou en dissolvant l’Assemblée nationale : « à lui l’attribution de servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques, soit normalement par le conseil, soit, dans les moments de grave confusion, en invitant le pays à faire connaître, par des élections, sa décision souveraine ; à lui, s’il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d’être le garant de l’indépendance nationale et des traités conclus par la France.»

Le discours de Bayeux, socle de la Constitution de la Vème République rédigée entre juin et septembre 1958 par Michel Debré, porte un message clair : Une France forte, avec un État solide, mêlant les citoyens à la vie politique et démocratique du pays et qui a la maîtrise de son destin.

C’est à cette Vème République, ses origines, que nous devons revenir, afin que la classe politique s’élève intellectuellement et pour que la France reste la France.

Valentin Lagorio, Délégué Général de l’UDT

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Halte aux déformations du gaullisme

Dans 9 jours, la classe politique va rendre hommage à celui que l’on surnomme vulgairement «L’Homme du 18 juin», comme si l’action de Charles de Gaulle ne se résumait qu’à la journée du 18 juin 1940.

Cette journée, certes historique car la voix de la France résonnait à travers les ondes de la BBC, n’est que le début de ce qu’on appelle le gaullisme, c’est-à-dire la survie de la France.

Mais, nos élites, que savent-elles vraiment du gaullisme ?

Entre la macronie qui récupère les symboles du gaullisme comme la croix de Lorraine, appellation du «Ministère des Armées»,le Président qui s’est affiché avec les Mémoires de guerre qu’il n’a certainement pas dû lire, la droite qui s’en réclame mais qui lui tourne le dos avec ses positions européistes, la droite radicale (Rassemblement national et Reconquête) qui se prétend être de la lignée du Général alors qu’elle tient un discours assez victimaire envers une partie de la population…..

Et la gauche ? La gauche n’est jamais réclamé du général de Gaulle car elle l’a sans cesse combattue. Ce n’est pas faute de la part du Général d’avoir tendu la main aux socialistes mais ces derniers ont toujours refusé.

Face à la soumission de certains et le désordre provoqué par d’autres, nous appelons toutes les bonnes âmes voulant incarner un rassemblement fraternel, une troisième voie entre le macronisme et les extrêmes, a nous rejoindre et à travailler en commun, avec nos compagnons de l’UPF, dont nous sommes l’aile gauche.

Mais devant le manque de culture flagrante d’une partie de nos élites politiques, il convient alors de rappeler la définition du gaullisme authentique…

Tout d’abord, l’indépendance nationale et la souveraineté populaire. C’est-à-dire une France qui a le contrôle de sa propre politique, de sa propre monnaie, de sa propre armée. Bref, une France qui décide par elle-même et pour elle-même. C’est aussi le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en respectant chaque entité territoriale, politique et culturelle de chaque État et d’abord le notre.

La défense des institutions de la cinquième République. La Constitution de 1958, modifiée en 1962 par son propre créateur, Charles de Gaulle, avec l’instauration du suffrage universel, cette constitution est la meilleure qui soit taillée et qui réponde à une certaine idée de la France, de son rang, de son prestige et de sa grandeur. Le chef de l’État, en vertu de l’esprit de la Constitution, doit être le chef de la Nation, et non le chef d’un parti ou d’une fraction du peuple.

Le troisième pilier consiste au rassemblement des Français pour le sauvetage et le redressement de la France. Ces Français qui doivent participer activement à la vie démocratique du pays. C’est pourquoi nous privilégions et militons ardemment pour une utilisation du référendum sur les grands sujets nationaux.

Et enfin, dernier pilier, c’est le volet social. Avec l’idée de la «Participation», participation des citoyens dans la vie du pays, participation des travailleurs dans la vie de leur entreprise. C’est aussi la défense d’une justice sociale et fiscale, s’inspirant tout droit de la « Nouvelle société » défendue par Jacques Chaban-Delmas et à laquelle nous sommes attachés.

Le gaullisme n’est pas seulement une force ou des idées politiques mais c’est également une philosophie de vie, une éthique, une morale.

En quoi cela consiste ? C’est ne pas utiliser la politique comme un moyen de subvenir à ses besoins mais comme un outil pour servir et défendre sa patrie. C’est aussi ne pas se servir de l’argent public à des fins personnels. Bref, le gaullisme est l’exact contraire de l’opulence.

La morale du gaullisme s’illustre par les mots prononcés le 22 juin 1940 par le Général de Gaulle : « l’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie ».

Dans chaque instant de la vie politique, un gaulliste doit se référer et respecter ses trois commandements, en plus des quatre axes fondamentaux du gaullisme.

Par conséquent, le gaullisme est, par nature, social, il n’est pas de droite, ni de gauche. Il ne se classe pas sur l’échiquier politique. D’ailleurs, que signifie être de droite désormais ? Pas grand-chose de plus qu’être de gauche… Ces deux étiquettes politiques ont trahi à la fois l’État et la Nation ! Il n’y a plus rien à attendre d’eux ! Ce qui importe davantage, c’est la cohésion nationale et l’intérêt de la Patrie. Malgré tout, tout en se fiant à l’ancien paysage politique français, le gaullisme épouse de bonnes idées dites de « droite », comme par exemple la lutte contre l’immigration clandestine, la défense de l’indépendance nationale, des institutions d’un État fort et démocratique par exemple, et de « gauche », en ce qui concerne la Participation, une société équitable, une justice fiscale et sociale, le respect de la parole citoyenne,par exemple.

Ce qu’il faut à la France, c’est une troisième voie sociale, souveraine et sécuritaire, celle qui placera l’intérêt de la Patrie au dessus de tout. Et pour cela, le gaullisme représente le seul recours.

Communiqué de l’U.D.T – 06/06/2022

Refus d’obtempérer à Paris, les policiers encore pris à partie par l’extrême gauche.

En France, un refus d’obtempérer se produit toutes les 30 minutes environ. Il y a des faits de ce genre qui retiennent l’attention de la sphère médiatique. Cela a été le cas du Pont-Neuf en avril 2022 à Paris.

Cette fois-ci, c’est dans le 18ème arrondissement de la capitale que cela s’est produit. Suite à un refus d’obtempérer à un contrôle routier, des policiers ont fait usage de leur arme pour stopper le véhicule en question. Le conducteur aurait également tenté de renverser des policiers à vélo…

Le conducteur a été grièvement blessé, la passagère est décédée des suites de ses blessures.

Loin de nous l’intention de commenter l’instruction judiciaire en cours, mais que l’on ne s’y méprenne pas : un policier ou un gendarme n’utilise jamais son arme par plaisir. Car derrière l’utilisation de l’arme de service, le fonctionnaire tombe sous la coupe de la loi pénale et doit répondre de ses agissements devant l’IGPN, la police des polices.

Ensuite, la mise en garde à vue ou en examen ne signifie pas être coupable. La présomption d’innocence est également effective pour les forces de l’ordre.

Nous espérons que les enquêtes diligentées apporteront la vérité et que le bon sens l’emportera.

Ce qui ne sera pas le cas chez la France insoumise, formation politique soi-disant de gauche, dont son chef, Jean-Luc Mélenchon, qui parle d’un «abus de pouvoir inacceptable», traite les policiers du syndicat Alliance de «factieux», affirme que «la police tue».

Rien n’est plus crasse venant de la part d’un élu (pour quelques jours encore) qui crache sa haine continuelle sur les forces de police et de gendarmerie. Trois quart de nos concitoyens soutiennent leur police, Monsieur Mélenchon reste et sera toujours du côté de la voyoucratie.

L’idéologie tenue par Monsieur Mélenchon va à l’encontre de notre société, elle est contraire à nos valeurs républicaines et celles de la France.

Le Bureau national de l’UDT.