Communiqué officiel de l’UDT – 18/03/2023.

Réforme des retraites : Macron ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît.

Depuis le début de la semaine, on nous affirmait qu’un usage de l’article 49-3 n’était pas envisagé et qu’il serait même dangereux pour Emmanuel Macron…

Et pourtant, c’est ce dernier qui a décidé de déclencher cet outil constitutionnel au dernier moment, voyant qu’aucun vote majoritaire favorable ne se dessinait vraiment à l’Assemblée nationale.

Ainsi, face à un Parlement, aux syndicats, aux Français, face à la Nation rejetant en bloc cette réforme des retraites, Emmanuel Macron décide de passer en force, montrant ainsi sa couardise politique.

Pour la 11ème fois, en 10 mois, l’article 49-3 est dégainé par l’exécutif. Rappelons que Michel Debré affirmait que si l’article 49-3 était «utilisé à tout instant, il serait dangereux pour le régime.»…

La démocratie en a pris un coup, aujourd’hui bafouée, elle sera demain délaissée par les Français qui refuseront de participer à des scrutins, devant cette mascarade politique permanente.

A ceux qui disent que la France est irréformable, nous leur répondons que la France est irréformable car nos gouvernants n’ont aucune capacité intellectuelle pour apporter les changements structurels dont notre pays a besoin !

Lâcheté et inconséquence politique entraînent inexorablement l’embrasement de la rue.

Depuis l’usage du 49-3, des actions sporadiques ont lieu partout en France, des rassemblements spontanés s’organisent à la dernière minute, des affrontements violents éclatent avec les forces de l’ordre, forces de l’ordre qui sont encore entre le marteau et l’enclume, entre un appareil politique qui les méprise malgré les apparences, et des casseurs et antifas qui les caillassent…ces derniers qui n’ont rien à voir avec une colère populaire qu’on a connu au tout début des «Gilets Jaunes», par exemple.

L’article 49-3 n’a fait que revigorer un mouvement de contestation qui semblait s’essouffler. Un mouvement qui pourrait prendre d’autres allures que l’on a connu jusqu’à présent…

La France doit sortir de cette poudrière sociale par le haut, Emmanuel Macron doit en appeler aux urnes.
Mais le lui demander est inutile tant il n’a pas de relation personnelle, complice avec le peuple, ce qui est contraire à l’esprit gaulliste de la Constitution.

La maison-mère des gaullistes, l’UPF, dont nous sommes l’aile gauche est formelle: «Les gaullistes, quant à eux, avaient été les premiers à réclamer l’utilisation du référendum sur un sujet aussi crucial.

C’est pourquoi nous soutiendrons tout projet de référendum d’initiative partagée (RIP), de quel camp qu’il provienne.»

Le Bureau national de l’UDT.

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Communiqué de l’UDT – 08/03/2023

La pression populaire peut-elle faire renoncer le gouvernement à instaurer cette réforme des retraites ?

Depuis le 19 janvier, la population se mobilise massivement contre ce projet de réforme des retraites, qui entre dans sa phase terminale à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine, sauf obstruction parlementaire.

Hier, le mardi 7 mars, entre 1,3 et 3,5 millions de Français ont manifesté. C’est la plus importante mobilisation sociale depuis 2010 !

Les syndicats, que l’on croyait éteints depuis le mouvement des « Gilets Jaunes » réussissent encore à mobiliser.

Les « stratèges » du bloc noir sont les idiots utiles de la Macronie, étaient encore présents, à Paris, Nantes ou encore à Lyon. En ternissant l’image des manifestations, le soutien populaire pourrait s’étioler.

Mais nos concitoyens ne sont pas bêtes, car ils voient que l’ensemble des manifestations sur le territoire se sont plutôt bien déroulées.

Les agitations stériles sont le produit d’éléments radicaux qui sont présents dans le simple but d’en découdre avec les forces de l’ordre,que nous soutenons.

La ferveur populaire doit faire plier le gouvernement, doit le faire renoncer à mettre en œuvre son projet mortifère.

Même des petites et moyennes villes, d’ordinaire calmes pendant une mobilisation sociale, se mobilisent ! La désapprobation de la réforme des retraites est là !

Le gouvernement doit l’entendre ! Mais en face, nous avons des gouvernants imbus de leur personne, suivant les impératifs bruxellois.

Comme nos amis de l’UPF, dont nous sommes l’aile gauche, nous appelons le gouvernement à jouer le jeu du dialogue social…un dialogue authentique.

Car avant de penser âge de départ à la retraite, pour se caler sur les autres pays européens, pourquoi ne pas penser plutôt en années de cotisations, qui pourraient être fluctuantes selon le nombre de cotisants ?

Pourquoi ne pas penser souveraineté industrielle, qui permettrait de relocaliser les productions et recréer de la richesse en France ?

Telles sont les pistes d’une réforme des retraites de bon sens, voulue par les gaullistes de gauche.

Le Bureau national de l’UDT.