Billet d’actualités : allocution présidentielle : et vogue et vogue le phrasé macroniste…

Emmanuel Macron s’est adressée à la Nation lundi 17 avril 2022 au soir.

Il a reconnu que la réforme des retraites n’a pas fait « consensus » mais qu’elle entrera tout de même en vigueur cet automne…

« Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France »,a-t-il déclaré…

Comment pouvoir parler « d’unité » face à une nation fatiguée, divisée, épuisée, que Emmanuel Macron continue de malmener en lui promettant monts et merveilles en matière d’immigration, de sécurité, de justice, d’éducation et de santé ?!

Le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, a salué la réponse du Président Macron « aux inquiétudes exprimées » par les Français

Aucune réponse n’a été apportée aux Français.
Le Président a simplement énoncé des objectifs vagues avec un horizon brumeux.

Emmanuel Macron nous promet de l’apaisement durant les 100 prochains jours.
Comment voulez-vous en avoir après que le pays se soit soulevé contre la réforme des retraites pendant trois mois ?
Jamais d’unité ne se fera avec cet éxecutif qui humilie, en permanence, la Nation.

Après avoir bradé nombre de fleurons nationaux lorsqu’il était ministre de l’économie sous François Hollande (il est toujours bon de le rappeler), entreprenant une politique ultra libérale et européiste et continuant dans la perversion des institutions de la Vème République, qui peut vraiment affirmer que le Président de la République agit pour l’intérêt général, sinon lui-même ?

Bref, c’était un exercice d’auto satisfaction, Emmanuel Macron s’est parlé à lui-même.
Pour lui, ce chaos social n’est qu’un aléa, parmi d’autres…

Rendez-vous dans 100 jours pour voir que…rien n’aura changé…

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L’héritage de Jean Charbonnel

Lettre à Monsieur Jérôme Pozzi,

Cher Monsieur Pozzi, vous avez récemment écrit un livre retraçant le parcours politique de Jean Charbonnel « entre gaullisme du dedans et gaullisme du dehors ».

Nous tenions déjà à vous remercier et à vous féliciter pour cet ouvrage sur cette figure du gaullisme social qu’incarnait l’ancien maire de Brive. Son influence a été trop longtemps minorée alors qu’il a pourtant su porter et défendre le message le plus proche du gaullisme originel.

Nous tenions par contre à revenir sur un entretien que vous avez donné à « La Montagne » où à la question de savoir qui pourrait représenter la ligne politique de Jean Charbonnel, vous avez cité Aurelien Pradié.

Or, gaullistes sociaux et gaullistes de gauche, Aurélien Pradié n’est en rien à nos yeux l’héritier et encore moins le représentant de notre ligne politique !

Aurélien Pradié ne s’est exprimé contre la réforme des retraites que par stratégie politique pour se démarquer d’Eric Ciotti. Il y a encore peu, Monsieur Pradié était d’ailleurs favorable à ce que l’âge de la retraite soit reculée à 65 ans.

De plus ses discours et propos n’ont jamais laissé transparaître une forte tendance sociale !

Aurélien Pradié est un chiraquien, grand admirateur de Georges Pompidou, dont il vient de saluer son œuvre comme « un chemin d’avenir ».

De plus vous classez notre courant comme étant « la droite sociale ». Pour autant, le gaullisme authentique n’étant lui-même ni de droite ni de gauche, le gaullisme social ne saurait donc être assimilé à une droite sociale. Les grands animateurs de notre courant venaient de la gauche ou du centre gauche pour la plus part. Certains d’entre eux avaient d’ailleurs préféré Mitterrand à Giscard ou Chirac, ce qui fut le cas de Jean Charbonnel, lors du second tour de la présidentielle de 1988.

Imaginez vous Aurélien Pradié soutenir à l’avenir un Arnaud Montebourg qui, à gauche, est peut-être le plus proche de notre tendance politique ? Comme nous, vous connaissez sans doute la réponse.

Si vous cherchez les héritiers de Jean Charbonnel,  c’est à l’UDT et à l’Union du Peuple Français – dont le Vice-président se nomme Christophe Chastanet, avocat briviste et proche du regretté Etienne Patier – que vous les trouverez.