Lettre à Monsieur Jérôme Pozzi,
Cher Monsieur Pozzi, vous avez récemment écrit un livre retraçant le parcours politique de Jean Charbonnel « entre gaullisme du dedans et gaullisme du dehors ».
Nous tenions déjà à vous remercier et à vous féliciter pour cet ouvrage sur cette figure du gaullisme social qu’incarnait l’ancien maire de Brive. Son influence a été trop longtemps minorée alors qu’il a pourtant su porter et défendre le message le plus proche du gaullisme originel.
Nous tenions par contre à revenir sur un entretien que vous avez donné à « La Montagne » où à la question de savoir qui pourrait représenter la ligne politique de Jean Charbonnel, vous avez cité Aurelien Pradié.
Or, gaullistes sociaux et gaullistes de gauche, Aurélien Pradié n’est en rien à nos yeux l’héritier et encore moins le représentant de notre ligne politique !
Aurélien Pradié ne s’est exprimé contre la réforme des retraites que par stratégie politique pour se démarquer d’Eric Ciotti. Il y a encore peu, Monsieur Pradié était d’ailleurs favorable à ce que l’âge de la retraite soit reculée à 65 ans.
De plus ses discours et propos n’ont jamais laissé transparaître une forte tendance sociale !
Aurélien Pradié est un chiraquien, grand admirateur de Georges Pompidou, dont il vient de saluer son œuvre comme « un chemin d’avenir ».
De plus vous classez notre courant comme étant « la droite sociale ». Pour autant, le gaullisme authentique n’étant lui-même ni de droite ni de gauche, le gaullisme social ne saurait donc être assimilé à une droite sociale. Les grands animateurs de notre courant venaient de la gauche ou du centre gauche pour la plus part. Certains d’entre eux avaient d’ailleurs préféré Mitterrand à Giscard ou Chirac, ce qui fut le cas de Jean Charbonnel, lors du second tour de la présidentielle de 1988.
Imaginez vous Aurélien Pradié soutenir à l’avenir un Arnaud Montebourg qui, à gauche, est peut-être le plus proche de notre tendance politique ? Comme nous, vous connaissez sans doute la réponse.
Si vous cherchez les héritiers de Jean Charbonnel, c’est à l’UDT et à l’Union du Peuple Français – dont le Vice-président se nomme Christophe Chastanet, avocat briviste et proche du regretté Etienne Patier – que vous les trouverez.