Discours de Bagatelle, 1er mai 1950

A la bonne heure ! Nous sommes bien vivants ! Il n’est que de nous voir pour être sûr que notre peuple n’est aucunement disposé à terminer sa carrière. Il n’est que de nous voir pour, discerner où les travailleurs mettent aujourd’hui leur espérance. La masse immense que voilà prouve aux insulteurs qu’ils perdent l’argent qu’on leur donne et, aux couards, qu’en dépit de leur neurasthénie, rien n’est perdu pour la France.

Ah ! certes, nous connaissons les peines et les soucis de tant de gens et de familles. Nous entendons la rumeur d’alarme qui retentit dans l’univers. Mais, si nous sommes lucides, nous sommes également résolus. Pourquoi? Parce qu’à travers les obstacles nous avons choisi notre route. C’est celle qui monte et va tout droit. Au fond, depuis dix ans et plus, nous sommes, nous, ceux qui ne veulent pas que la France donne sa démission.

Mais d’autres, hélas ! y consentent. D’abord, les malheureux pour qui notre pays ne doit être que l’un des domaines du Kremlin. Mais aussi, certains Français qui doutent de la France : « C’en est trop ! chuchotent ceux-là. Nous sommes maintenant tombés trop bas pour pouvoir remonter la pente. Prenons-en notre parti ! A l’intérieur ne touchons à rien, de peur que tout ne s’écroule. A l’extérieur, faisons ce que demandent les étrangers les mieux pourvus. Ainsi pourrons-nous, peut-être, ménager nos chances de vivoter. Et, si la patrie doit mourir, tâchons au moins que sa mort soit douce!»

Oui, voilà ce que murmurent les pleurnichards du renoncement. Il faut dire que l’impuissance du régime ne leur fournit que trop d’arguments. Inversement, ce régime lui-même invoque l’atonie ambiante pour justifier sa médiocrité. Inutile de chercher ailleurs les causes de cette maladie d’abandon qui, naguère, malgré la valeur de certains des hommes au pouvoir et beaucoup d’efforts accomplis par la nation, nous fit lâcher les gages que nous avait valus la victoire de 1918, nous empêcha d’établir jamais, ni l’harmonie sociale, ni l’équilibre financier, figea notre défense dans la ligne Maginot, nous conduisit à Munich, détourna le dernier Gouvernement de la Troisième République, aux jours tragiques de 1940, de poursuivre la lutte dans l’Empire et aboutit, enfin, à l’effondrement et à la capitulation.

Nous incarnons, nous autres, le contraire de cette politique du perpétuel recul. C’est parce que, dans l’extrémité, nous pûmes rendre à la nation confiance en elle-même, conduire son effort avec autorité et commencer la rénovation, que la guerre fut gagnée, que le pays fut redressé, que la liberté et l’ordre furent restaurés. Mais, à peine cela était-il fait, qu’on vit le régime des partis se rétablir contre nous, trompant d’abord le pauvre monde par des programmes et des prospectus, pour s’engluer ensuite dans une stagnation lamentable. Et, comme ses clans et ses groupes se sentent désormais condamnés, ils achèvent de se coaguler dans le conservatisme des sièges et des places.

On comprend donc très bien pourquoi nous, qui voulons la France agissante et indépendante, trouvons devant nous deux catégories d’opposants. D’un côté, ou, comme on eût dit jadis, « à notre gauche », les séparatistes. De l’autre côté, ou, « à notre droite », la coopérative de conservation politicienne et sociale qui, pour le moment, s’appelle : Troisième Force. Je ne commettrai certes pas l’erreur ni l’injustice de mettre sur le même plan les opposants des deux espèces. Les premiers sont les ennemis de l’État. Les seconds ne font que lui nuire. Mais les uns, comme les autres, font obstacle au redressement. Il en est ainsi, d’abord pour ce qui concerne la question principale, celle qui est au fond du drame de notre siècle, je veux dire la question de la condition ouvrière.

Un jour, la machine a paru. Le capital l’a épousée. Le couple a pris possession du monde. Dès lors, beaucoup d’hommes, surtout les ouvriers, sont tombés sous sa dépendance. Liés aux machines quant à leur travail, au patron quant à leur salaire : ils se sentent moralement réduits et matériellement menacés. Et voilà la lutte des classes ! Elle est partout, aux ateliers, aux champs, aux bureaux, dans la rue, au fond des yeux et des âmes. Elle empoisonne les rapports humains, affole les États, brise l’unité des nations, fomente les guerres.

Car, c’est bien la question sociale, toujours posée, jamais résolue, qui est à l’origine des grandes secousses subies depuis trente-cinq ans. Aujourd’hui, c’est la même question, toujours posée, jamais résolue, qui pousse le monde vers un drame nouveau. C’est elle qui fournit de prétextes la tyrannie qui s’étend sur les deux tiers de l’Europe et de l’Asie. C’est elle qui, chez nous, procure aux séparatistes tant de concours désespérés. C’est elle qui empêche la prospérité de prendre son essor pour adoucir les misères humaines. Ah ! les pays libres peuvent bien déployer leur propagande et se ruiner en armements, l’épée, de Damoclès demeurera suspendue tant que chaque homme ne trouvera pas dans la société sa place, sa part, sa dignité.

Eh bien ! Nous voulons cela ! D’autres peuvent le caricaturer, nous sommes les seuls à pouvoir le faire. C’est l’Association des hommes, de leurs intérêts, de leurs capacités, que nous entendons bâtir. Ce sont des sociétaires, et non des adversaires, qui, selon nous, doivent assurer ensemble la marche des entreprises. Ce sont des contrats, établis en vue du meilleur rendement et assurant à chacun sa part des bénéfices, qui doivent remplacer aussi bien le dirigisme des prix et salaires que le système de ces conventions qui ne sont que des armistices. En raison de tout ce que la France a souffert et de tout ce qui la menace, nous avons décidé, nous, de réaliser cette réforme. Nous y appelons le peuple français. Il nous faut, pour y réussir, vaincre les séparatistes qui ne veulent pas que les plaies soient guéries. Il nous faut aussi faire liquider par le pays la coopérative qui étale maintenant son impuissance au milieu de l’angoisse ouvrière, des affaires ralenties, des grèves pourrissantes, des conciliations .avortées, et pour qui le mouvement serait une mortelle catastrophe.

Nous avons choisi, nous, une fois pour toutes pour le présent et l’avenir. N’est-ce pas ? les jeunes, qui m’entendez !

Mais nous savons bien, nous autres, que l’indépendance, la rénovation exigent un régime capable de mettre en oeuvre l’État et de conduire la nation. C’est le contraire, bien entendu, qu’ont réalisé et que maintiennent contre nous les séparatistes, unis pour cela aux coopérateurs de la conservation. Les premiers, en effet, jugent que ce système de confusion favorise leurs entreprises. Les seconds s’accrochent à une bâtisse où s’abritent les jeux, intrigues, vanités, qui font la vie des partis. Nous voulons, nous, arracher les Pouvoirs publics à la discrétion des chapelles, faire en sorte que le Gouvernement, le Parlement, la Justice, soient séparés et, par conséquent, responsables chacun pour son compte, avec, au-dessus d’eux, un arbitrage national qui puisse recourir au pays. Nous voulons que notre peuple se rassemble pour son salut, au lieu de se laisser diviser et subdiviser par des fractions dont les querelles l’épuisent, servent ses adversaires et ne nourrissent que les partisans.

Hier, tandis que la France, opprimée par l’invasion et étouffant sous l’humiliation, entendait les voix du parti pris, du mensonge, du renoncement, retentir à tous les échos, moi-même et mes compagnons n’avons jamais cessé de dire : « Rien ne compte, excepté de vaincre. Il n’y a qu’une route à suivre, celle du combat ! » Quant à nous, à aucun moment, nous ne fîmes autre chose que d’agir pour y réussir sans concéder en rien à la mollesse, ni au désespoir. Nous étions peu, au départ. Mais, à mesure des événements, combien de Français nous rallièrent de corps ou d’âme, y compris beaucoup de ceux qui, d’abord, nous avaient négligés ou même combattus ! A la fin, par la voix de Paris criant sa joie sur les Champs-Élysées, la nation tout entière devait nous donner raison.

Aujourd’hui, dans le tumulte d’un monde en fusion, au milieu de tant d’appels à la haine ou à la faiblesse, parmi tous les intérêts opposés et embrouillés, moi-même et mes compagnons disons au pays : « Rien ne compte excepté de renaître. Rétablir l’unité, avant tout par l’harmonie sociale ; maintenir l’indépendance ; bâtir l’État qu’il nous faut avec sa force et sa justice. C’est le salut ». Et nous marchons vers le but, sans nous en laisser détourner par aucune combinaison. Nous sommes sûrs qu’à la masse des Français qui nous a déjà rejoints s’ajoutent, pas à pas, beaucoup de ceux qui, d’abord, ne nous entendirent pas ou refusèrent de nous suivre.

Travailleurs ! C’est avec vous, d’abord, que je veux bâtir la France nouvelle. Quand encore une fois, ensemble, nous aurons gagné la partie, en dépit des excitations des destructeurs et des intrigues des diviseurs, on apercevra tout à coup une nation joyeuse et rassemblée où, je vous en réponds, vous aurez votre digne place. Alors, on verra sortir, des voiles qui le cachent encore, le visage radieux de la France !

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Les vrais gaullistes sont « gaullistes de gauche »

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« Le vrai gaullisme est à gauche » disait René Capitant*, l’un compagnon de route de toujours du général de Gaulle ! Les vrais gaullistes sont ils « gaullistes de gauche » ? Analysons bien la chose…

Lors du référendum de 69 les gaullistes de gauche ont été de farouches soutiens du général pendant que certains gaullistes de droite suivaient la ligne de Georges Pompidou et refusaient la participation jugée à leurs yeux comme étant « le soviet dans l’entreprise ». Les gaullistes de gauche furent également fidèles au général de Gaulle (hormis Jacques Soustelle) lors de l’affaire algérienne tandis que certains gaullistes de droite ont préféré se mettre en retrait par opposition à l’autodétermination de l’Algérie, appelant même à voter NON au référendum de celle-ci.

Pendant que des gaullistes de droite jugeaient de Gaulle comme dépassé par les événements de mai 68 pensant même qu’il devait se retirer, les gaullistes de gauche ont été indéfectibles envers l’homme du 18 juin !

Certains gaullistes de gauche comme René Capitant ou André Malraux ont d’ailleurs choisi de quitter la politique lors du départ du général de Gaulle.

Tout ceci a une explication simple : les gaullistes de gauche sont avant tout « gaullistes » alors que les gaullistes de droite sont avant tout « de droite ». Si il n’a jamais été un problème pour les gaullistes de gauche de soutenir la candidature d’un gaulliste de droite à une élection par souci d’intérêt général, ce ne fut pas le cas de l’inverse comme nous avons d’ailleurs pu le constater lors de l’élection de 1974 où un grand nombre de gaullistes de droite ont préféré soutenir un homme de droite non gaulliste (voire anti-gaulliste) que le gaulliste de gauche : Jacques Chaban-Delmas. Cet épisode de l’histoire ne fut qu’un début… où quand un camp politique prévaudra toujours, aux yeux de certains, à l’avenir de la France quitte à jouer avec le destin de celle-ci !

L’avenir de la Fance en aurait été sans doute autrement si Jacques Chaban-Delmas n’avait pas été trahi en 1974 par ces personnes qui feront toujours passer la droite avant le gaullisme !

Les gaullistes de gauche ont bien été les plus fidèles aussi bien à la personne du général de Gaulle qu’à sa pensée politique !

*René Capitant fonda le premier parti à se revendiquer officiellement gaulliste au point de prendre le nom de « Union Gaulliste »

 

Les gaullistes de gauche

« Etre gaulliste c’est être de gauche et de droite à la fois » s’amusait à dire le général de Gaulle. En effet être gaulliste c’est agir dans le sens de l’intérêt général et non pour favoriser un camp.

Néanmoins il existe ce que de Gaulle lui même avait baptisé « les gaullistes de gauche », des personnalités venues de la gauche qui l’avaient rejoint et qui incarnaient une aile bien plus sociale que celle des amis de Georges Pompidou.

Les gaullistes de gauche sont en fait ceux qui ont fidèlement défendu l’idée de 3ème voie sociale (association capital-travail) que voulait instaurer le général de Gaulle.

Malraux proche du Parti Communiste, René Capitant venu de l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (tout comme Jacques Baumel, Pierre Clostermann, Jacques Vendroux, Michel Kauffmann, Raymond Mondon, Yvon Morandat etc…), René Capitant venu de la SFIO etc… pour ne citer qu’eux, avaient rejoint le général de Gaulle. La plupart participèrent à la fondation de l’Union Démocratique du Travail (U.D.T) le mouvement des gaullistes de gauche.

A la mort du général de Gaulle, une grande partie des gaullistes de gauche ont refusé de travailler pour Georges Pompidou qu’ils accusaient d’avoir contribué au départ du général de Gaulle et à qui ils reprochaient une politique de plus en plus droitière tel le livre de Louis Vallon « L’anti-de Gaulle ».

Ce courant de pensée appartenant à la famille gaulliste n’est pas morte, il reste encore aujourd’hui des personnes qui s’en revendiquent. Certains hommes de gauche -tel que l’avait prédit le général de Gaulle « la gauche se réclamera de moi après que j’aurai disparu »- se sont découverts gaullistes, nous pensons notamment à Jean-Pierre Chevènement, Régis Debray ou Michel Onfray voir à Hubert Védrine qui rejette le fédéralisme et mentionne de plus en plus de Gaulle. Il y a actuellement 1 député gaulliste de gauche en la personne de Christian Hutin membre du M.R.C et ancien adhérent du R.P.R.

Une renaissance de l’U.D.T s’est d’ailleurs opérée depuis quelques mois et tente de développer en France un renouveau du gaullisme de gauche qui figure aux côtés des autres membres de la famille gaulliste.

Vous trouverez sur la mosaïque ci-dessus quelques visages de gaullistes de gauche.

Note de l’auteur: Etre gaulliste de gauche ne signifie nullement que l’on soutient la gauche. Comment d’ailleurs un gaulliste de gauche pourrait se reconnaître dans la politique de la gauche actuelle ?

Décisions de l’UDT du 26 mars 2017

L’Union Démocratique et Travailliste, réuni ce dimanche 26 mars en congrès extraordinaire a pris 3 résolutions :

1) Il a été décidé afin de moderniser notre action et relancer le gaullisme de gauche de modifier le nom de notre mouvement qui désormais s’appellera « Les Travaillistes – UDT ».

2) Il a été décidé d’installer une reconstruction basée sur les convictions avant tout, pour cette raison (exceptionnellement) l’adhésion pour l’année 2017 sera gratuite.

3) Il a été décidé pour les élections présidentielles d’apporter officiellement le soutien des Travaillistes de l’UDT au seul candidat réellement gaulliste, Monsieur Jean LASSALLE.

Les Travaillistes répondent positivement à l’appel de ses partenaires de l’Union du Peuple Français et participeront au « Comité de soutien gaulliste à Jean LASSALLE ».

Nous appelons les gaullistes de gauche et sociaux à soutenir le seul candidat de la famille gaulliste !

Le gaullo-gauchiste

Gaullo-gauchiste

Dans la famille gaulliste s’est développé après le départ du général de Gaulle du pouvoir, un nouveau courant de cette famille : le gaullo-gauchisme.

La confusion fait que nous sommes dans l’obligation aujourd’hui de devoir bien expliquer les nuances entre le gaullisme de gauche, que l’U.D.T incarne, de ce courant…

Le gaullo-gauchiste* adopte l’essentiel des valeurs fondamentales défendues par le gaullisme : l’indépendance nationale, la souveraineté populaire, les institutions et la 3ème voie sociale. Bref il est patriote et Républicain.

Tout comme le gaulliste de gauche, le gaullo-gauchiste met l’accent sur l’association du capital et du travail, il est favorable à la planification stratégique de l’économie et aux nationalisations d’entreprises, bref au rôle prédominant de l’État dans la vie économique et sociale de notre pays. Mais la s’arrête la ressemblance bien que le gaullo-gauchiste se revendique comme étant un gaulliste de gauche.

Alors quelle différence nous demanderez vous ? Eh bien essentiellement sur les questions sociétales où le gaullo-gauchiste n’a sur cette question absolument rien de gaulliste ou très peu contrairement au gaulliste de gauche.
En effet le gaullo-gauchiste pense que le gaullisme peut se marier avec les valeurs qui se sont développées après mai 68 et donc s’adapter aux mœurs d’aujourd’hui, à la gauchisation de la société.

Le gaullo-gauchiste est…

*Laxiste… il pense que la répression ne sert pas à grand-chose et qu’un criminel est avant tout un homme qu’il faut aider à se réinsérer dans la société essayant toujours de lui trouver des circonstances atténuantes, bref qu’il n’est lui même qu’une pauvre victime.

*Libertaire… pour lui il est interdit d’interdire. Le mariage homo, la PMA-GPA, la légalisation de certaines drogues etc… sont dans l’air du temps.

*Immigrationniste… L’immigration n’est absolument pas un problème. Il ira jusqu’à vous sortir qu’il n’y a pas plus d’immigrés que dans les années 60 et que c’est, au contraire, le devoir de la France d’accueillir tout ce qu’elle peut comme misère… Par contre en fervent républicain le gaullo-gauchiste n’est pas communautariste.

*Sectaire… Comme les autres branches gauchistes, le gaullo-gauchiste est partisan de la pensée unique et si vous ne pensez pas comme lui vous êtes alors un fasciste… ou un populiste… ou un poujadiste… ou un révisionniste, bref une vilaine personne infréquentable.

La gaullo-gauchiste essaie également toujours de transformer la vérité afin que cela aille dans le sens de ses convictions. Ainsi par exemple c’est à cause de la montée du Front National que le terrorisme augmente (et pas l’inverse), il faut donc, selon lui, avant tout éradiquer le FN qui est le vrai problème.

Mais par contre à la différence des autres familles gauchistes et du gaullisme, les gaullo-gauchistes n’ont rien de révolutionnaires ou de rebelles ils sont même bien intégrés au système.

Le gaullo-gauchiste est donc très loin de toutes ces valeurs traditionnelles sur la société que portait le général de Gaulle, qui voulait le progrès mais pas la pagaille, ni la chienlit.

Pour conclure et donc résumer le tout, le gaullo-gauchiste est comme un transsexuel, il peut s’habiller en gaulliste mais il y aura toujours ce détail qui fera qu’il ne le sera jamais réellement.

Sébastien Nantz

*Le gaullo-gauchiste est parfois un gaulliste de gauche qui a évolué après le départ du général de Gaulle en 1969.