Billet d’actualités du 13/12/2023– la révolte gronde dans les campagnes !


Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs manifestent leur mécontentement à l’égard du gouvernement.
Opérations escargots, panneaux des villes retournés, blocages d’axes routiers, déversement de fumier et autres détritus sur la chaussée et devant des bâtiments publics.


Mais que se passe-t-il encore pour que le monde agricole soit encore en ébullition ?


Hé bien, encore et toujours, le même carcan administratif qui est pointé du doigt, des charges et des normes environnementales qu fleurissent sans qu’il y a une discussion, concertation avec les agriculteurs.
Sans oublier la fin de la défiscalisation du GNR, de quoi plomber encore une fois la compétitivité de l’agriculture française.


Sans oublier également la récente signature d’un traité de libre-échange entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande.
Nouveau fiasco environnemental alors qu’on nous martèle sans cesse de faire attention, de penser écologie, nous les petits gueux.


Ainsi, du lait néo-zélandais, nettement moins cher que le lait français va venir sur les étals de nos magasins, concurrençant nos éleveurs, déjà éprouvés par un manque de rémunération.
Oui, un manque de rémunération malgré les semblants efforts prodigués pour la confection des lois EGALIM, véritable montagne alimentaire sortie du discours alimentaire de Rungis en octobre 2017 mais accouchant d’une souris.


Le lait, mais aussi la viande ovine, la viande bovine, les producteurs de pomme et de kiwis, seront soumis à une rude concurrence.


La levée des barrières douanières se fait au profit de l’argent et toujours au détriment de ceux qui créent..ou créaient l’argent…


Cet accord n’est pour le moment pas ratifié, il doit avoir l’aval des parlements nationaux.
Mais à n’en pas douter, il sera mis en vigueur provisoirement, ce provisoire qui sera long.


Comme à l’accoutumée, certaines de nos élites gouvernantes prônent la souveraineté alimentaire, l’écologie, la compétitivité économique de la France, mais rendent cette dernière plus dépendante des autres puissances en enlevant des outils de production, en plombant les trésoreries agricoles.


La duperie a ses limites, il est grand temps de comprendre que la survie d’un pays passe par sa souveraineté décisionnelle et par une certaine autonomie agricole.


Valentin Lagorio, délégué général de l’UDT.

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